Interview : Sarah Troël

Ceci est une retranscription écrite du podcast enregistré avec Sarah Troël en juillet 2021.

Les Secrets du Kayak - Comment vas-tu aujourd’hui ?

Sarah Troël : Tout va bien, c’est mon premier jour de vacances, il fait beau.

Je pars en fin de semaine pour la Bretagne chez mes parents du côté de Guérande, j’ai un surfski là-bas donc c’est certain que je ferai un petit tour. Mais ça ne sera pas ma priorité.

C’est un vieux surfski qui n’est même pas référencé.

Les Secrets du Kayak : Au cours de mes recherches j’ai pu voir que tu avais fait un peu d’ocean-racing ?

Sarah Troël : Un tout petit peu, j’avais fait les France en K2 mixte avec Edwin Lucas.

On avait gagné, c’était il n’y a pas longtemps à Toulon, c’était vraiment sympa.

Les Secrets du Kayak : Pour en revenir à tes débuts, tu as commencé vers tes 10 ans le kayak, c'est ça ?

Sarah Troël : Oui, par hasard, je cherchais mon sport.

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J’ai fait de la natation, puis du handball ; je me suis retrouvée qu’avec des garçons. Je suis allée à la journée des associations à Saint-Grégoire et j’ai essayé le kayak.

Je me souviens vaguement de ma première séance, je me souviens surtout que les premières années on se donnait des défis.

D’abord dans des bateaux plastiques, ensuite monter dans des bateaux de descente, puis dans un lanceur donc clairement moins stable, on est monté dans un allemand c’était l’exploit, et ensuite dans un américain et là c’était le Graal !

Aujourd’hui on parle d’un Plastex ou d’un Nelo.

Je pense que pour réussir à être stable dans un américain ça m’a pris un ou deux ans. Donc vers douze ans.

A Saint-Grégoire il y avait une règle à l’époque, notamment pour les cadets, il fallait faire deux disciplines au niveau régional pour accéder au championnat de France.

Du coup j’avais fait de la descente, il y avait aussi du polo, du slalom, il y a eu René et Gillette Trégaro qui ont été champion du monde en C2 mixte en 1969 ; les créateurs du club.

Aujourd’hui c’est un club orienté course en ligne, il y a aussi du surfski. C’est multi disciplinaire.

Et moi donc je faisais course en ligne et descente. J’ai fait du slalom une fois mais j’ai fini la course à l’envers.

La descente j’avais fait les sélections et ensuite j’ai fait les championnats de France de descente en cadet 2. Les championnats de course en ligne c’était une semaine après de souvenir.

A mes débuts on ne se posait pas la question avec les copains de ce que c’était que de côtoyer des champions tout au cours de l’année.

Au fur à mesure tu fais une petite compétition, puis une un peu plus grosse, tu te prends au jeu, tu progresses, et ensuite tu veux toujours aller plus loin.

Il faut dire que je suis de la même génération que Vincent Lecrubier, Edwin Lucas, Morgan Lecoq. On s’entraînait ensemble et je pense que c’est surtout Gilbert Lecrubier, le papa de Vincent, qui nous entraînait. Il ne nous poussait pas, par contre si on voulait faire parti du groupe, il n’y avait aucun problème.

Il y a eu une émulation globale des jeunes. Ça me paraissait possible. Chacun mettait un frein en fonction de son niveau.

Parallèlement aux entraînements de kayak je faisais un peu de course à pied de gainage, mais ça va avec l’entraînement de kayak. Sinon j’avais arrêté les autres activités sportives avant de faire du kayak.

J’en faisais les mercredi et les samedi, jusqu’à mes 13 ans. Puis ça s’est accéléré progressivement, dès cadet 2 je suis passée à cinq-six entraînements semaine.

Et du coup je suis rentrée en pôle espoir en junior, les horaires étaient bien adaptés. J’allais au pôle une à deux fois par semaine, mais à l’époque il n’était pas aussi bien organisé, on s’organisait plus au club.

Les premières compétitions en course en ligne, je devais avoir 12 ans. Il y avait toutes les disciplines au niveau régional et en national, j’étais en admiration devant les champions de France en minime, je me souviens de Joséphine Farineaux, la sœur de Martin Farineaux.

Passée de vingtième à dixième je me voyais progresser, ça m’a bien motivé pour la suite.

Donc moi j’étais dans un lycée où il y avait des sportifs, je finissais souvent le soir à 16h. Mais ce n’était pas de gros aménagements d’horaires.

Ça m’arrivait de m’entraîner seule mais c’était assez rare, mais c’était davantage au pôle espoir qu’au club. Au club on était souvent en groupe.

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Les Secrets du Kayak : Quand as-tu commencé à intégrer le haut niveau ?

Sarah Troël : J’ai intégré l’équipe de France en junior 2. On avait fait neuvième en K4 aux championnats d’Europe.

En junior 1 je n’avais pas été sélectionné parce qu’il y avait eu des test physique avec des minima qui t’empêchaient d’accéder aux sélections en bateaux. Il fallait d’abord réussir les tests en musculation afin de pouvoir accéder à la course à pied et aux bateaux.

Ça a été un mal pour un bien, ça nous a permis d’aider pour la suite, mais sur le coup ça été sévère. J’ai commencé la musculation vers 15 ans.

Entrer en équipe de France pour moi, c’était le début de quelque chose.

Par la suite je suis allée en prépa kiné, j’ai eu la chance de rentrer en école de kiné pour athlète de haut niveau. Ensuite j’ai tout le temps été sélectionnée en équipe de France.

Les Secrets du Kayak : J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de kayakistes qui font des études de kiné ?

Sarah Troël : Je pense que ça se rapproche beaucoup du corps humain et nous y sommes sensibilisés. On a aussi une facilité pour intégrer les études et le double projet.

Je ne dis pas que c’est tout le temps facile ! On a accès à ces aménagements. Moi j’ai toujours voulu faire kiné, dès mes 10 ans du fait d’avoir une scoliose à cet âge.

J’ai toujours travaillé pendant ma carrière sportive. J’avais un contrat d’aménagement, je travaillais à mi-temps à l’hôpital pour m’entraîner le reste du temps.

Alors pour ma carrière j’ai fait un petit passage en senior 1, et je suis vite retournée en moins de 23 ans avec Amandine Lhote. Ils ont privilégié le K2 d’Anne-Laure et Marie, on était un peu loin d’elles.

On n'a pas fait de podium en moins de 23 ans. On a progressé un peu, mais certainement pas assez. Avec les études à côté ce n’est pas toujours évident. On était souvent à fond, et donc moins concentrées sur le kayak. Mais je ne le regrette pas.

A cette période là, je m’entraînais d’avantage au pôle qu’au club.

Par rapport au club, les entraînements étaient un peu différents. On avait beaucoup de rituels au club de St Grégoire en musculation, en kayak. Au pôle il n’y avait pas vraiment de rituel, mais beaucoup plus de confrontation avec les filles. J’aimais bien varier.

Lorsque je passe senior, donc après les jeux de Pékin, avec le retour de Marie après son premier enfant, il y a eu le projet K4 avec une nouvelle génération de filles.

On avait fait neuvième aux championnats du monde. On avait nous les filles la sensation d’être la seconde roue du carrosse. Cette performance nous a permis de continuer.

Après j’étais toujours au pôle (de Cesson) jusqu’aux Jeux de 2012 que je n’ai pas fait parce que j’ai loupé mes sélections à deux centièmes près. Ça n’a pas été évident à digérer, mais ça m’a permis de me remettre en question.

Juste après ça j’ai été invitée à faire les championnats d’Europe, et j’ai fait ma première finale en K1 500m.

Cette année là j’avais confiance, tout se passais bien et mais quand je me suis retrouvée sur la course ça ne matchait pas, je ne comprenais pas. Je pense que je me suis dit que je pouvais avoir confiance en ce que je fais, mais jamais en le résultat.

Je pense avoir eu un excès de confiance ce jour là. J’ai perdu mes moyens, je n’ai pas réussi mentalement et techniquement à faire les courses comme je le souhaitais.

Pendant cette remise en question mon entraîneur, Nicolas Mayotte, qui m’a suivi pendant neuf ans, entraîneur à Rennes, partait aussi pour Paris. J’avais envie de changer de structure, découvrir autre chose. Donc j’ai rejoins le pôle de Vaires, l'INSEP.

Les Secrets du Kayak : J’ai vu que ton compagnon était athlète de haut niveau en canoë, est-ce que vous vous êtes rencontrés sur un bassin ?

Sarah Troël : Oui. On s’est rencontré en 2005, j'avais entendu parler de lui car il plaisait déjà à d’autres ! C’était en coupe du monde à Duisburg, du coup on s’est retrouvé en stage à Bédoin, ça a matché.

Partie à Vaires, ça changeait. J’ai eu du stress pour retrouver un emploi aménagé et il y avait les contraintes du transport. L’organisation était différente, fatigante, borderline aussi. Mais c’était intéressant.

La différence entre les deux pôles c’était des grandes infrastructures un peu sombre, le bassin, c’était un vrai bassin de course, c’était parfait.

Mes entraînements ont changé mais de façon progressive, avec des nouveautés au fil de l’eau. Quand tu es jeune tu cherches à gagner en vitesse, plus tu vieillis plus tu recherches la technique.

Il y avait des séances que naturellement j’aimais, j’avais d'avantage de prédispositions aérobies que de vitesse, alors que je courrais les 200m et 500m.

Il a fallu du temps pour que ça se mette en place. Ensuite j’adorais les séance d’EB2. Et toutes les séances que je n’aimais pas jeunes en fin de carrière je les aimaient beaucoup.

Quand j’ai rejoint le pôle de Vaires il n’y avait pas de filles. Je connaissais les athlètes. Mais mes racines étaient à Rennes. Mais j’étais à fond, William était avec moi donc ça allait.

D’être allée à Vaires avec Adrien et Sarah c’était intéressant et ça m’a vraiment tiré vers le haut.

Souvent je faisais une à deux séances le matin, puis j’allais travailler, et ensuite une séance le soir. Pas que du bateau, ça dépendait aussi de la période de l’année. La musculation n’était pas mon point fort.

En vieillissant ça a été beaucoup mieux. En course à pieds, ça allait je n’étais ni la meilleure ni la plus nulle.

J’ai commencé à accorder de l’importance à l’alimentation, notamment grâce à un livre disponible à l’INSEP qui m’a vraiment aidé. À l’INSEP on avait accès à des préparateurs mentaux, des diététiciennes, à tout ce qui était récupération avec par exemple la cryothérapie. C’était un plus par rapport à Rennes.

J’ai commencé la préparation mentale un an après être arrivée à l’INSEP et ça m’a apporté à différents niveaux. Quand tu te poses des questions ça accélère le processus, et du coup sur les objectifs ça permet d’avoir un temps dédié.

Comme pour aborder une compétition cette histoire de confiance, comment se concentrer et être focus sur soi.

Je me suis mise à la cryothérapie, de façon ponctuelle. Moi ça me faisait dormir, je récupérais vraiment bien. Il y avait tout l’accès à la visio avec les kinés. Il y avait la balnéo.

J’ai fait de la méditation type petit exercices de 10 minutes où je devais me concentrer sur ma respiration sans la forcer. Pour apprendre à rester concentrée. Ensuite je l’ai retranscris sous forme de deux minutes pendant lesquelles j’imaginais ma course.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu avais des sponsors ?

Sarah Troël : J’ai eu un peu d’aide régionale à un moment, ensuite c’est la région et la fédération qui finançaient mon CAE (contrat d’aménagement d’emploi).

Je n’ai pas eu de sponsors. C’était compliqué d’avoir des sponsors, on n'avait pas les réseaux sociaux d’aujourd’hui pour se mettre en avant.

Et puis quand ils sont apparus pour moi c’était plutôt une contrainte. Je préférais aller travailler plutôt que me préoccupais des sponsors.

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Les Secrets du Kayak : Comment se sont passées les qualifications pour les Jeux de 2016 ?

Sarah Troël : En 2016 j’ai gagné la sélection en monoplace, l’année d’avant en K4 on a fait huitième aux championnats du Monde. Ça s’est bien passé.

Les Jeux ont été exceptionnels, et du coup ce n’est pas simple à gérer au niveau sportif. C’est le Disneyland du sport, donc tu en as plein les yeux. Il faut savoir que ce n’est pas toi qui a toute les manettes, tu n’es pas maître de ton projet, c’est ce que je n’ai pas aimé.

Par exemple le K4 n’est pas figé. On avait Claudine qui nous encadrait mais pas seulement. Je suis un peu déçue de cette olympiade. J’ai des meilleurs souvenir sportif du championnat du Monde en 2017.

Je n’ai jamais cherché à me positionner sur le K1, je n’avais pas les résultats pour y accéder. Sarah était bien meilleure. Mais c’est surtout qu’il n’y avait pas de projet de K1. Je pense que j’aurais bien aimé faire un K2 quand même.

En 2017 j’ai fait K2 et K4, je voulais progresser individuellement pour moi. Il y a eu une période ou le K4 ça été dur, mais en 2017 on était toutes sur la même longueur d’onde.

Quatrième place en 2017 en K4, et 2018 je me mets au 5000m. C’était ma discipline de prédilection, et j’ai fait vice championne d’Europe en 5000m.

J’ai fait les championnats du Monde de marathon une année, mais c’est une discipline qui n’est pas olympique. Et j’aimais bien la vitesse quand même.

Donc on poursuit en K4 en 2018. C’était une année un peu blanche, on n'a pas performé.

Entre 2016 et 2020 pour préparer les Jeux j’ai revu des petites choses qui ont été modifiées au fur et à mesure. Travailler les jambes, des stages à l’étranger, c’était intéressant de voir les différences entre les pays comme en Nouvelle-Zélande avec des approches différentes, et au final on pioche des idées à droite et à gauche.

Par exemple en côtoyant Natasha Janics la hongroise, j’ai repensé le volume d’entraînement et l’approche technique, sur la transmission par exemple. Ils ont une fluidité de la force et du gainage, ils sont très fort sur ça en Hongrie.

Ils font beaucoup de force endurance. J’ai fait plusieurs stages avec elle, elle était mon idole et en 2013 elle m’a accueilli en stage, du coup j’y suis retournée plusieurs fois.

Les Secrets du Kayak : Du coup 2019, comment ça se passe ?

Sarah Troël : On fait un super championnat du Monde avec le K4, avec Sarah Manon et Léa, on fait cinquième.

Et pour moi ça commencé a être compliqué depuis un an avec mon mode de vie. J’avais envie d’arrêter. J’en avait parlé à François During, mon entraîneur. J’étais très motivée à l’entraînement, mais en dehors, je n’avais plus envie de partir en stage, j’avais envie d’une vie calme.

Il m’a rassuré, j’avais sa confiance, l’entraînement j’étais à fond quand même. J’ai quand même repris, fait un stage en février, objectif préparer les Jeux. Mais j’avais pas envie d’être là bas.

Ensuite il y a eu le Covid et je savais qu’il y aurait un report, je savais que je m’arrêterai. J’étais soulagée.

Je ne suis pas si jeune pour arrêter. Il y a une époque où à partir de 26 ans tu étais considéré comme vieux, tu n’étais plus forcément sélectionné en équipe de France. Aujourd’hui ça fait assez jeune.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce que tu fais maintenant, tu as la vie dont tu rêvais ?

Sarah Troël : Oui. Et tu vois, j’ai eu l’occasion de voir des vidéos des filles, de leur course, et au final je suis bien contente de voir les fleurs dans mon jardin, d’être avec William et une copine. Je soutiens à fond les filles dans leur projet, mais ce n’est plus pour moi.

Quand j’ai pris ma retraite, je savais qu’on allait quitter Vaires-sur-Marne rapidement, j’ai fait de l’intérim sur la région parisienne et ensuite j’ai trouvé mon poste.

Et aujourd’hui je me lève tranquillement le matin comme tout le monde, je prends mon vélo électrique et je vais au travail. Je finis mon poste à 17h15, on fait des travaux, parfois on prend le van en week-end pour profiter…

Une vie paisible.

Passer de deux entraînements à rien ça va parce ce que je suis active toute la journée, bon sauf pendant le confinement. Mais je faisais encore trois séances de sport par semaine l’année dernière, là j’en fait un peu moins.

Et parfois on s’occupe de kayakistes en tant que kiné comme par exemple Martin, et aussi sur des séances de bateau, j’ai beaucoup aimé le suivre sur ses séances. C’était un beau projet que de le voir progresser.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que toi tu avais des problèmes techniques en particulier, que tu as du travailler souvent en bateau ?

Sarah Troël : Oui, notamment au niveau des mouvements avant/arrière du tronc. Je pense que j’avais du mal à rester gainée pour fixer tout ça.

Au niveau de l’accélération de la pagaie aussi, mon geste était un peu lourd, j’avais du mal à accélérer pour progresser en vitesse.

Avoir ce punch avec la musculation et la concentration par la préparation mentale ça m’a aidé.

J’étais longtemps en Plastex et à la fin en Nelo. Au début les Nelo je ne les aimais pas de trop c’est venu avec le temps. J’ai eu beaucoup de Jantex en pagaies, et à la fin une Gamma.

Je continue de monter, mais pas de façon régulière. Et je suis étonnée parce que je ne perd pas la stabilité. Techniquement je sens que je n’ai plus de force et que c’est très dur, mais je compense avec mes jambes et mes abdos. Donc ça va.

Et d’ailleurs j’ai arrêté la musculation. C’est bien aussi les petits bras pour une fille.

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Les Secrets du Kayak : Est-ce qu’il y a des livres qui t’ont influencé dans ta carrière ?

Sarah Troël : Oui, Le guerrier pacifique, que ce soit le livre ou le film. Je l’ai vraiment apprécié ce livre. Et je n’ai pas lu ses autres livres, juste quelques passages sur des extraits.

Les Secrets du Kayak : Tu continues à te déplacer et à faire des compétitions ?

Sarah Troël : Oui j’ai fait les France dernièrement, c’était super chouette de voir les filles mais super dur de faire les courses, je n’étais plus assez entraînée.

Ce n’était pas pour la performance, c’était pour l’effort. Et là je suis passée en vétéran et donc je ne sais pas encore ce que je ferai. Ce qui me fait plaisir c’est de courir les équipages avec mes équipières de club.

Les Secrets du Kayak : J’ose aujourd’hui te demander quels sont tes objectifs ?

Sarah Troël : Personnel ? On vient d’emménager chez nous, c’est un objectif accompli. Je dirais profiter, prendre des vacances, partir en van, voir la famille.

Vous pouvez retrouver Sarah Troel sur son compte Facebook.

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