Interview : Adrien Bart

Ceci est une retranscription écrite du podcast enregistré avec Adrien Bart en mars 2021.

Les Secrets du Kayak - Comment vas-tu aujourd’hui ?

Adrien Bart : Ça va pas mal malgré la pluie, je suis dans mon salon au chaud, donc ça va car je suis allé trois fois sur l'eau aujourd'hui et j'ai pris la pluie.

Les Secrets du Kayak : Trois fois sur l'eau ? C'est courant que tu fasses trois séances par jour ?

Adrien Bart : Non, je suis plutôt à deux fois, mais trois fois ça peut arriver.

Ce matin j'ai fait un petit échauffement. Après j'ai fait un EB2, et là je me suis fait un petit plaisir, pour la première fois j'ai fait une descente de la Marne en stand-up paddle.

C'était un test et je me suis bien amusé !

Il faisait entre 8 et 10°C. Ça va encore.

Les Secrets du Kayak : Tu es le premier céiste à intervenir sur le podcast consacré au kayak, et j'ai plein de questions à te poser parce que je ne connais presque rien en canoë. Quel est ton premier souvenir en canoë ?

Adrien Bart : Sur le ponton à Saint-Laurent-Blangy. mon club de cœur et de toujours.

Pour mes premières séances j'avais la chance d'avoir un jeune champion du Monde de C1 Marathon, Bertrand Fauquet, qui était responsable des jeunes à ce moment là.

Il m'a mis dans le bateau et m'a stabilisé pour que je prenne mes premières marques dans ces embarcations.

Je faisais trente secondes dans le bateau, j'étais à l'eau, trente secondes dans le bateau, j'étais à l'eau...

C'est mes premiers souvenirs de canoë de course en ligne.

Je n'ai pas fait de kayak avant, j'ai tout de suite commencé par le canoë à l'âge de 13 ans en 2005 pour ma première licence.

Avant ça je nageais. J'avais fait les championnats de natation à 11 ans, et après pendant un an j'ai cherché un autre sport parce que la natation ça m'avait saoulé.

Mon frère faisait du canoë, donc j'ai fait un stage d'été au club, et j'ai tout de suite voulu faire de la course en ligne, particularité de ce club.

Les Secrets du Kayak : Le kayak de base, ce n'est pas populaire, mais se mettre au canoë ça me parait assez incroyable en fait ! C'est le club qui te pousse à faire du canoë et pas du kayak?

Adrien Bart : On est clairement minoritaire en terme de pratiquant de canoë en France, mais il y a des clubs qui sont historiquement formateurs canoë ( notamment Boulogne-sur-Mer, Saint-Laurent-Blangy...).

Même si dans tous les clubs il y a des canoës et des kayaks.

Il y a des formateurs qui avait le goût pour la pagaie simple, d'où le canoë.

Je suis passé tout de suite en course en ligne, je n'ai pas fait les étapes préalables.

Donc je n'ai pas eu le plaisir de découvrir toutes les activités qui permettent vraiment de t'éveiller à l'équilibre et à la navigation sur l'eau.

A raison de deux fois par semaine de séances d'une heure et demie, j'ai du mettre six mois pour être capable de faire deux ou trois kilomètres sans tomber.

Mon frère m'avait expliqué que c'était une étape à passer, pour derrière avoir accès à des sensations qui sont super, glisser sur l'eau c'est un super sport.

C'est un rite de passage. C'est comme les kayakistes, il faut se lancer et s'accrocher.

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Les Secrets du Kayak : As-tu rapidement envie de te mettre aux compétitions?

Adrien Bart : Mon club est clairement orienté canoë et compétitions.

Pour moi c'est ce qui est motivant, ça donne des objectifs.

Ça anime le quotidien surtout à cet âge là. Tu pars en compétition avec les copains, tu fais des courses, tu rentres le dimanche soir.

L'été tu as les championnats de France ou tu as les petits stages avec les équipes minimes, ça anime l'année.

On n'est pas dans des objectifs de performance à cet âge là, mais c'est de l'éveil à ce qu'est la compétition et le canoë-kayak, voir si tu aimes ça ou pas !

C'était compliqué au début, je ne saurais pas te raconter ma toute première compétition.

Je me souviens qu'à un moment il y avait Grégory Demory, haut responsable du groupe minime, il avait pour moi la place dans l'équipe Nord-Pas-de-Calais minime, et il est venu me voir en me disant : « Bon, il faut qu'on bosse un peu si tu veux que ça ressemble à quelque chose aux Régates de l'Espoir », c'est à dire les championnats de France Minimes.

Il m'ont vite fait passer les étapes, et à la fin de la première année j'étais en équipe régionale minime dans le deuxième C4 aux championnats de France, à Nancy je crois.

Les Secrets du Kayak : Quand as-tu eu l'ambition d'un entraînement plus sérieux ? Quand tu arrives à Boulogne-sur-Mer ?

Adrien Bart : A l'âge de 12-13 ans, tu ne prends pas l'entraînement au sérieux.

En minime, tu es juste content d'aller avec les copains.

On faisait des petits stages, on rigolait, on faisait des petits équipages.

Ça forme vraiment, on comprend mieux le monde du canoë, et on voit si ça nous plaît.

La variété proposée, c'était sympa.

Moi j'avais beaucoup nagé depuis bébé. A 11 ans je nageais quatre à cinq fois par semaine donc au bout d'un moment j'en avait marre.

Alors qu'avec le canoë tu faisais du gainage, du footing... le fait de ne pas faire que du mono, de l'équipage. C'est la variété avant tout qui m'a plu !

L'idée du haut-niveau ça c'est fait naturellement grâce à l'émulation de l'équipe, surtout en cadet.

Il y avait Romain Beugnier, Eric Martin et d'autres...

On se tirait beaucoup la bourre sans s'en rendre compte.

Moi j'avais commencé plus tard, et tous les deux trois mois je rattrapais un tel puis un tel et dans le junior 1 ça se passe bien je crois que je fais quatrième, et donc je suis sélectionné en équipe de France en junior 1.

Les Secrets du Kayak : A partir de là, tu fais des compétitions internationales ?

Adrien Bart : Dès junior et même cadet !

Le club a des relations dans les régates internationales avec d'autres clubs en Europe.

En Belgique, Slovénie, Slovaquie, Roumanie ou même au Portugal.

On ne s'entraînait pas du tout de la même façon qu'eux, on avait fait 35h de route pour aller en Roumanie.

Deux mois plus tard en Slovénie et Slovaquie, deux mois plus tard en Belgique... l'international oui mais pas au haut niveau, juste pour voir.

Je ne gagnais pas, j'ai mis du temps à progresser.

En cadet première année je fais troisième de la finale C aux championnats de France.

Dès junior 1, je suis dans les quatre premiers. Je ne me suis pas vu progresser.

Je m’entraînais en junior de façon sérieuse, mais en cadet je devais m'entraîner quatre à cinq fois : séance le mercredi, footing, deux séances le samedi. Et puis après ça monte sur des séances tous les jours.

Au club, tu démarres le canoë vers 8-9 ans, parfois 10 ans.

Ils passent par les étapes de découverte, un peu d'eau vive quand il fait très beau.

Donc quand tu arrives à 12 ans, il faut rattraper le temps. Moi j'ai démarré avec les 10-11 ans.

Les Secrets du Kayak : Entrer en équipe de France, c'est une consécration pour toi ?

Adrien Bart : Non, j'étais content et fier aussi. Mais à Saint-Laurent-Blangy si tu fais les choses bien et que tu es investi, ce n'est pas anormal c'est fréquent.

Limite, on est fournisseur officiel de canoë pour l'équipe de France.

C'était habituel en fait, la suite logique.

Les Secrets du Kayak : Quand ton rythme d'entraînement s'accélère, est-ce que tu as un rythme scolaire adapté ?

Adrien Bart : Pas dans un premier temps, mon collège ne participait pas au programme de sélection sportive.

Je n'ai pas pris le lycée pour la sélection sportive, donc je m'entraînais tous les jours de 17h à 20h.

Au bout d'un moment avec mes parents on s'est rendu compte que le rythme n'était pas tenable donc j'ai changé de lycée entre ma première et ma terminale.

Je finissais tous les jours à 16h. On s'arrangeait avec le prof de sport, pour que je fasse mes séances de canoë à la place, et j'y allais deux fois par trimestre pour que je valide ma note de BAC sur les évaluations.

Pour un athlète de l'équipe de France, 13/20 au Bac c'est moyen !

Les Secrets du Kayak : Tu avais des idoles dans le canoë ?

Adrien Bart : Oui, j'en avais pas mal.

On regarde toujours les plus grands que nous. Je t'ai cité Bertrand Fauquet qui m'avait mis dans le bateau, le champion du Monde de marathon qui est là pour t'accompagner, ça marque !

Il y avait un collectif senior solide.

Il y avait Thomas Simart en kayak qui était dans les meilleurs nationaux et qui se rapprocher des meilleurs internationaux dans les moins de 23 ans.

Mathieu Beugnet en kayak également, qui était dans les meilleurs équipages français.

Marie Delattre qui était au club, qui avait une image forte et de très bons résultats en international.

Ils étaient tous dans mon club donc c'était génial.

Dans les personnes plus lointaines, il y avait Mathieu Goubel de Boulogne-sur-Mer, le meilleur français avec de très hautes performances à l'international. Très professionnel !

Les Secrets du Kayak : Est-ce que cette pluridisciplinarité sportive a continué en équipe de France ?

Adrien Bart : Oui, ça a même augmenté !

On a fait du vélo, des stages de ski de fond, on a repris la nage une à deux fois en hiver.

On a vraiment touché à tout, moi j'adore faire des choses différentes.

Pour entrer à Arras, je n'ai pas eu à présenter mon intention de renter en junior première année de l'équipe de France.

Mes motivations étaient évidentes. Je m'entraînais tous les soirs jusque 20h.

Il y avait aucun doute pour eux.

Dans un premier temps je visais l'équipe de France, en fait ça dépend des années et des catégories. Ça s'est super bien passé en junior 1, on fait quatrième et cinquième en C4 en 500m et 1000m.

Il y avait Romain Beugnet et Pierrick Martin, deux autres première année. Du coup on s'est dit que l'année suivante serait pour nous le podium.

Et au final on a fait du C2, on fait vice champion du Monde avec Romain Beugnet en C2 sur 2000m , donc distance olympique.

Grosse expérience, et réussite. Et en septembre on va en championnat du Monde de Marathon à deux, on fait le doublé en C1, Romain gagne et moi je fais deuxième, et on gagne en C2.

On a gagné en tout quatre médailles internationales en deux mois en junior 2 !

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Les Secrets du Kayak : C'était l'objectif de gagner le championnat du Monde ?

Adrien Bart : En junior c'est impossible de savoir, tu t'entraînes pour être le meilleur.

Les catégories tournent tout le temps, tu ne sais pas s'il y aura un prodige !

Il suffit qu'il y en ait trois et le podium c'est mort.

Dans certains pays il n'y a pas d'ordre établit, pas de hiérarchie, il y a des pays qui sortent de bons athlètes.

Donc tu essaies juste d'être le meilleur équipier ou mono possible.

Junior 2 c'est l'année du BAC. Après je voulais être kiné, donc il fallait passer des concours que je n'ai pas eu.

Mais j'ai fait une demande pour intégrer l'école puisqu'ils réservent des places pour les athlètes de l'équipe de France en juin mais c'était pour l'année d'après.

Donc j'ai du attendre, je suis allé en STAPS prépa Kiné à Lille au cas où le dossier ne passerait pas.

En mars 2010, j'apprends que mon dossier est accepté à l'école de kiné de St Maurice, à côté de l'INSEP en Ile de France.

Donc en mars je quitte la Fac et je ne fais que m'entraîner, mais ce n'est pas pour ça que j'explose 

En moins de 23 ans on a du faire quatrième sur le C2 1000m avec Romain, c'est mon meilleur résultat ! On a eu du mal.

Le fait d'aller à l'INSEP m'a fait changer d'entraîneur, de structure.

J'avais déjà changé à Lille. Je faisais moitié à Lille, moitié à Saint-Laurent-Blangy.

Ensuite, je suis arrivé au pôle de Vaires-Sur-Marne donc changement à nouveau avec des rythmes différents, je me suis retrouvé un peu tout seul.

J'ai fait un beau plateau pendant quelques années. Mais en vrai j'adorais !

J'aime beaucoup le sport, tous les jours tu vois des Teddy Riner, des Jimmy Vicaut, des gens inspirants, tu peux échanger avec eux ou d'autres !

Tu t'entraînes, j'allais en cours en kiné. J'avais ma petite vie parisienne, je m'entraînais beaucoup.

Mais j'avais du mal à construire mes objectifs, les fixer. Les résultats ne suivaient pas, en senior tu ne te laisse plus guider par les autres, c'est différent.

Ça s'est débloqué dans un premier temps quand je suis rentré dans un équipage avec Mathieu Beugnet, plus expérimenté que moi, on a 7 ans d'écart.

On a un objectif olympique, on a le meilleur C2.

Donc j'ai pris ma place, c'était pas facile, on a bien bossé, bien progressé, on a gagné la coupe du Monde en 2015.

L'année des quotas, on n'accède pas à la finale A, on accède à la finale B.

Ça ne passe pas pour les Jeux pour le C2.

Pour moi le C2 c'est mon bateau de formation. C'était tendu, Mathieu était encore plus déçu que moi.

Du coup je me suis réorienté sur du mono, de octobre jusqu'aux sélections, j'ai fait bateau à bloc.

J'avais prévenu l'école, et avec l'entraîneur Nicolas Mayotte on a bossé comme des dingues.

J'ai retrouvé un groupe d'entraînement à Vaires avec Sarah Guyot et Sarah Troel.

Ça s'est bien passé, je gagne les sélections en monoplace 1000m, et du coup j'obtiens le quota pour les jeux de Rio.

Super nouvelle ! C'était presque inespéré ! On s'attendait à devoir courir le rattrapage.

Un athlète allemand avait le quota en mono et en C2. Du coup un quota s'était ouvert. Et j'ai gagné contre Mathieu Goubel.

En fait, je n'étais pas curieux du pourquoi je devais m'entraînais de telle ou telle façon, je ne cherchais pas à comprendre l'importance de l'organisation de l'entraînement et le type d’enchaînement de pratique sportive à réaliser avant un objectif.

L'entraînement c'était un mode de vie pour moi.

Je n'étais pas ouvert à 100% de la performance. J'appliquais la recette commune de tous le monde et c'était correct.

Mais déjà en 2014 je me remettais un peu en question. Je voulais être en finale A pas en finale B.

Donc j'ai repris les choses une part une, j'ai compris, j'ai réussi à progresser à nouveau.

Et donc aller de l'avant.

Les Secrets du Kayak : Pour moi, Nicolas Mayotte c'est un entraîneur de kayak d'où ma question : ce sont les mêmes entraîneurs que ce soit le kayak ou le canoë à haut niveau ?

Adrien Bart : Oui car pour moi, on est des athlètes avant tout.

Depuis des années, on a le même programme.

Techniquement c'est différent, mais au niveau de la préparation c'est la même : gérer les allures, les départs, l'endurance, la résistance, la caisse... tout ça c'est la même chose que tu fasses du kayak ou du canoë.

Le temps d'effort est comparable, le support sur lequel on est est comparable, les temps de courses c'est les mêmes.

Les Secrets du Kayak : Comment ça se passe quand tu es sélectionné au jeux ? Est-ce que tu as l'objectif d'aller en finale A ?

Adrien Bart : Ça aurait été génial, mais c'était ma première année en monoplace, je ne connaissais pas.

Moi j'étais expert en C2. Il m'a fallu apprendre super vite à faire des courses en monoplace car il y a avait deux coupes du Monde, ensuite un championnat d'Europe, et tout de suite les Jeux !

Je ne sais même pas si on a fait les Europe... ça fait très peu de courses avant les Jeux.

Oui, j'avais gagné les sélections mais je n'étais pas du tout dans les favoris pour prétendre même à une finale A.

Il me fallait prendre mes marques sur le C1 1000m, me construire un schéma de course, pouvoir m'exprimer.

Je suis parti sur le 1000 et pas le 200m parce que Thomas était beaucoup trop rapide !

Blague à part, en C2 je faisais du 1000m. J'ai d'avantage travaillé les qualités pour le 1000m.

C'était plus facile de travailler sur cette bascule.

A Rio ça se passe plutôt bien, j'ai pu discuter auparavant avec des athlètes plus âgés comme Sébastien Jouve ou Maxime Beaumont.

Ça me permettait de savoir où je mettais les pieds, ne pas me faire manger par l'enjeu, le stress, l'ambiance des Jeux.

J'avais discuté avec Sébastien Jouve, c'était comme il m'avait dit : dans le village c'est plein de monde, mais lors des courses il y a peu d’athlètes, ça peut décontenancer.

Il y a moins de monde que sur les petites compétitions.

J'avais fait les coupes du Monde pour prendre mes marques, j'ai couru à mon niveau.

J'ai fait à Rio deuxième de la finale B.

Mais quand je rentre, quelques mois plus tard avec le recul je me refais la scène et je ne me suis pas vu exister dans la course : j'avais envie de plus que ça.

C'est bien de l'avoir fait mais ce n'est pas une fin en soi.

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Les Secrets du Kayak : Quand tu dis qu'il n'y a pas beaucoup de bateaux, vous êtes combien à être sélectionné sur le C1 1000, vous êtes trente ?

Adrien Bart : Pardon ?! Ahah, sur le C1 1000 on est seize ! Et encore, même pas je crois.

A Tokyo, ce sera différent, ça change.

Tu as deux séries, le gagnant va en finale et après il y avait deux demi-finales qui ne se couraient pas complètes, et dans ces deux demi-finales les quatre premiers allaient en finale.

Il y a vraiment pas grand monde. Chez les dames, elles sont entre douze et quatorze.

Les Secrets du Kayak : Par la suite, qu'as-tu mis en place pour continuer à progresser ?

Adrien Bart : J'avais amorcé une progression dès le C2 avec Mathieu puis de 2015 à 2016, j'ai poursuivi même si je me suis remis en question après les Jeux.

En accord avec Nicolas, je n'ai pas eu peur d'aller voir ce qui se faisait ailleurs.

L'entraîneur national, c'est toujours Anthony, depuis je suis en junior ! Mais au quotidien, j'ai eu d'autres entraîneurs.

J'ai décidé de travailler avec Philippe Colin, pour essayer de me renouveler et essayer de construire un projet ambitieux pour les Jeux de Tokyo.

Ce qui change surtout c'est le volume.

Avec Nicolas Maillote, j'étais entre 14h et 17h par semaine, plutôt intense et en qualité.

Et là je passais de 16h à 20h. C'était dur au début, ça fait tout drôle.

Et après 4-5 mois, on a fait plus d'entraînement polarisé, c'est à dire faire du siège.

Monter et faire des pulses très basses pendant longtemps en seuil 1 pour faire grossir le moteur, pour ensuite mettre de la vitesse.

Répartir la charge de l'entraînement entre les basses intensités et les hautes intensités.

Ensuite, on a fait des entraînements en hypoxie, plusieurs stages dans l'année.

Il m'a apporté aussi dans la planification, dans la manière de faire les choses.

Comme c'était nouveau, il devait m'expliquer et moi je comprenais, j'étais d'avantage acteur de mon projet et je continuais à progresser.

Les Secrets du Kayak : As-tu de bons retours des entraînements en hypoxie ?

Adrien Bart : Oui. J'ai la chance d'avoir un organisme qui réagit bien.

Les effets sont vraiment là chez moi, mais ce n'est pas le cas pour tout le monde.

Chez certains athlètes, les effets sont limites dévastateurs parce que le protocole du stage en hypoxie c'est dix-huit jours au minimum parce qu'en dessous il n'y a rien qui est prouvé par les études.

Les 5 premiers jours c'est que de l'acclimatation. Et ensuite on va commencer à monter progressivement les intensités, les volumes, les séances de musculation jusqu'à la fin du stage.

Donc moi à la suite de l'hypoxie, j'ai des plus-value.

Pour moi, ça revient à préparer le cycle de développement d'après. Ça m'active bien.

Pour d'autres athlètes parfois, c'est du temps de perdu quand tu n'es pas réactif.

On joue vraiment sur les limites quand tu fais de l'intensité, on vit vraiment physiologique au plus près : on dort avec un oxymètre, le matin on teste notre hydratation, l'activité cellulaire, on se pèse, et on fait le test à HRV pour évaluer notre niveau de fatigue.

L'hypoxie me permet une capacité de récupération vraiment améliorée.

Je peux m'entraîner le matin, finir à 9h30 complètement éclaté, je reprends une autre séance à 11h avec la même capacité de faire une séance avec la même qualité de séance et rebelote l'après-midi une fois ou deux.

J'ai des temps de récupération ultra raccourcis et qui me permettent de m'engager énormément, sur trois à quatre semaines.

Les Secrets du Kayak : Lors des séances en hypoxie, les séances de base se font sur le canoë ou pas ?

Adrien Bart : Pas forcément ! Les premiers stages en hypoxie en janvier c'est ski de fond.

Tu fais zéro bateau. On devait être en seuil 1, se respecter.

La première fois c'est drôle, tu as l'impression de te balader, moi d'habitude j'engage.

J'avais pas l'impression de m'entraîner fort. Et en gros, Philippe m'a demandé de lui faire confiance.

Et c'est lors du premier stage que j'ai eu les plus gros effets.

Derrière ce stage, je suis parti en stage en Floride, j'avais les effets : à 7h15 grosse séance d'EB1 tu finis éclaté parce qu'ils engagent vraiment fort les kayakistes là bas.

A 11h, nouvelle séance une EB2 ou une EC donc de l'intensité, rebelote et tu te rends compte que tu peux faire la même qualité, toujours à bloc, et le lendemain ou même deux ou trois heures après tu es toujours prêt à repartir pour une séance comme neuf.

Ça m'a créé beaucoup de confiance avec Philippe. C'est ce qui fait que ça marche super bien aujourd'hui.

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Les Secrets du Kayak : Tu as eu une progression assez constante ces dernières années de ce que j'ai pu voir. En 2019, tu as fait troisième au Championnat du Monde, je crois. J'imagine que tu es super content de cette progression ?

Adrien Bart : J'ai énormément de chance d'être super bien entouré que ce soit au niveau technique, physiologique, au niveau de l'engagement…

Même William Tchamba me donne beaucoup de ficelles techniques en tant que spécialise du 200m.

Mon staff m'encourage vraiment à m'entraîner avec des gars qui bossent dur comme par exemple avec les canadiens en Floride.

J'ai retrouvé une grosse émulation, ce qui me manquait.

Eux, ils ont des cycles de 6 semaines à 24h par semaine, on est pas du tout sur le même rythme.

Ils s’engagent vraiment, ça me nourrit et ça me permet de progresser.

Mon premier stage en Floride c'était il y a deux ans et demie. L'entraîneur c'est une légende : Andreas Dittmer !

Je crois qu'il est trois fois médaillé olympique, huit fois champion du Monde, c'est un ancien athlète allemand qui est entraîneur en canoë-kayak de l'équipe canadienne.

C'était riche d'enseignement personnel et sportif.

J'ai fait deux mois la première fois, puis en novembre 2019 toujours avec les canadiens.

Ils sont nombreux, accueillants, et ils travaillent dur.

Les Secrets du Kayak : J'ai l'impression que tous les céistes ont un gabarit impressionnant, tu confirmes ?

Adrien Bart : Non, franchement on a tous un niveau de préparation physique, mais il y a tous les gabarits.

Moi je fais 94kg pour 1m84.

Tu vois Martin Fuska le tchèque est très costaud du haut mais avec des jambes très fines, il court vite mais il ne dois pas avoir de puissance en jambe. Il doit faire 1m75.

Le brésilien doit être plus petit, et Brendel doit faire 1m97 costaud aussi, moi pile entre les deux.

Le polonais qui doit faire ma taille mais qui doit faire 5 ou six kilos de moins que moi.

Et tu as le cubain, 1m72 et s'il fait 72 kg c'est bien.

C'est vrai qu'on pourrait le croire quand on voit les athlètes français mais non.

Les Secrets du Kayak : Quelle est l'importance des cuisses en canoë, parce qu'au kayak il y a deux écoles, entre ceux qui ne font pas les cuisses et ceux qui disent qu'ils faut les faire à fond. C'est pareil en canoë ?

Adrien Bart : Oui il y a deux écoles, mais moi j'ai choisi la mienne.

Il y a ceux qui n'aimaient pas faire les jambes, ça laissait trop de traces notamment en mobilité de jambes. Je pense à Thomas, ça nuisait à sa qualité technique en bateau.

Moi ça fait longtemps que je sais que les jambes c'est hyper important et que si ça me laisse des traces c'est que je ne les travaillent pas assez.

Moi ça me sert dans ma propulsion au point qu'aujourd'hui dans mes intentions techniques c'est 80% du boulot.

Les intentions techniques c'est comme en kayak, l'objectif final c'est de faire avancer son bateau et de ne pas tirer sa pagaie, pour moi c'est primordiale, il faut se le remémorer très souvent !

Parce qu'on tombe souvent dans l'erreur de tirer pour faire avancer son bateau.

Faire avancer son bateau c'est mouvoir son bateau vers l'avant !

Donc pour ça, il faut bien prendre le temps de poser la pelle pour ensuite amener d'abord les jambes et ensuite les hanches vers ce point fixe qu'est la pagaie.

Donc du coup tu peux le faire en poussant le genou du pouf vers l'avant, tu peux le faire en avançant ta hanche vers l'avant, tu peux le faire en te redressant… donc tu peux le faire de plusieurs façons à toi de choisir la tienne.

Et surtout celle qui a le moins d'impact sur la vie du bateau parce que comparé au kayak, on a de plus grand levier, on est plus haut sur l'eau et si jamais on fait des mouvements qui ne sont pas contrôlés, le bateau peut vraiment déjauger, c'est à dire avoir des gros mouvements de bateau, ce qui peut le ralentir et ça peut être compliqué de trouver une navigation fine quand on commence à faire des grands mouvements.

Donc ça pour moi c'est une des clés que de viser au maximum l'horizontalité, et essayer d'enlever tout ce qui est force verticale dans le mouvement.

Les Secrets du Kayak : Est-ce qu'un canoë ça gite comme un kayak ?

Adrien Bart : Oui bien sur. C'est pareil.

Majoritairement, le canoë on essaie de le garder à plat.

On n'a pas de gouvernail donc on se sert de la gîte pour tourner, on utilise ce qu'on appelle des cols de cygne et des circulaires, pour maintenir le bateau le plus droit possible sans impact sur la vitesse du bateau.

On a un compromis à faire entre diriger et la vitesse.

Il faut que notre bateau aille le plus vite possible mais souvent quand on fait des mouvements directeurs ça peut faire ralentir le bateau.

Les Secrets du Kayak : Si on parle du sport en dehors du bateau, est-ce que tu continues à faire des footings, et combien de séances de musculation tu fais par semaine ?

Adrien Bart : Au niveau de la PPG, on est à deux voir trois footing par semaine.

Et trois séance de musculation. Et une séance de vélo aussi.

C'est comme ça toute l'année, les intensités vont varier ou les contenus des séances de musculation.

Par exemple, quand je te dis on coure deux à trois fois par semaine, en hiver le but c'est de développer la capacité aérobie, et en été c'est plus de récupérer des séances d'intensité en bateau.

Pareil en musculation, on va plus faire de la force maximale de septembre à janvier. Puis on va passer sur de la force endurance jusqu'à peu près aujourd'hui et après à partir du mois prochain on va passer sur de la puissance et de la force vitesse pour préparer les courses.

Les exercices musculation tirage planche et couché c'est bien, mais ça ne fait pas tout selon moi.

Il y a plein d’autres angles à envisager ne serait-ce que pour se protéger, protéger ses articulations, et développer d'autres qualités, d'autres adaptations en course comme par exemple quand tu as du vent.

Faire que du tirage planche et du couché, c'est limitant.

Donc oui on a les mêmes exercices que les kayakistes mais ce n'est pas que de la TPDC.

Moi j'essaye de mettre l'accent sur les jambes systématiquement.

Dès fois, les kayaks ont moins l’intérêt et ce besoin là.

Donc je fais squat, presse, front squat de manière intense.

Des fentes, fentes sautées, des sauts.

Effectivement on travail aussi du FSH de la répétition de sprint en hypoxie, comme tu as pu le constater sur le Wattbike.

On est à 3000m d'altitude, on travaille sur 10 secondes 4 cycles de 6x10 secondes, les récupérations sont assez pincées pour avoir de la puissance.

Moi je choisis de le faire sur le Wattbike, comme ça le cœur augmente bien, l'effort est optimisé.

On peut aussi le faire en Skierg.

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Les Secrets du Kayak : Que fais-tu en dehors de l'entraînement pour avoir la meilleure santé possible. Fais-tu du Yoga, de la méditation, vois-tu un kiné ?

Adrien Bart : Au niveau de l'alimentation, j'ai essayé d'être rigoureux.

Limiter mes apports en matière grasse, je n'ai pas vu le gain, donc j'essaye de manger le plus varié possible.

Je ne regarde pas à la quantité, je regarde la qualité.

Je pense que c'est ça qui fait la différence dans l'alimentation, c'est mon avis personnel.

J'aime bien manger ! J'ai mon père qui est dans la restauration, donc j'ai cette sensibilité à la bonne bouffe.

Le Yoga, ma mère est professeure de yoga donc j'en fais de temps en temps.

Je n'y suis pas très assidu mais ça me fait du bien, j'en fait une fois par mois.

Méditation, j'ai essayé mais je n'ai pas continué.

Les étirements, j'essaie de le faire cinq fois par semaine entre dix et trente minutes.

Tout le monde ne le fait pas. Chacun voit midi à sa porte.

Je prends de la Whey, je suis quand même flemmard donc ça me permets d'avoir un encas.

Deux trois fois par an, des BCAA.

J'ai déjà fait de la préparation mentale pour mettre toutes les chances de mon côté. J'ai essayé, ça m'a aidé à programmer mes objectifs.

Mais en fait c'est de l'optimisation de performance, ça permet de donner du sens à ce que je fais.

Aujourd'hui je l'applique mais je ne ressens pas le besoin de faire de la préparation mentale.

Peut être que plus tard d'autres personnes m'apporteront d'autres choses pour de la préparation mentale, mais pour le moment je n'en ai pas besoin.

Les Secrets du Kayak : Je voulais parler matériel. Je suppose que tu n'es pas monté tout de suite dans un canoë de compétition. Je suppose qu'il y a plusieurs étapes comme pour le kayak ? Plusieurs largeurs, plusieurs formes ?

Adrien Bart : Il y a une forme pour la découverte, je ne sais pas si c'est toujours le cas dans les écoles de canoë, c'est le Ludoc.

Un bateau en plastique assez étroit ou tu peux te mettre en position canoë, donc tu y fais tes premiers pas.

Et après on est passé sur un mini kayak si tu fais un petit gabarit.

Mais moi qui suis arrivé à 12 ans, on m'a fait monté dans un delta, un bateau très large qui n'est pas plus stable que nos bateaux actuels, ça roule énormément. Et petit à petit tu changes de bateau.

J'étais en Nelo jusqu'à Rio, c'était simple à trouver.

Je ne me posais pas trop la question du C1, l'objectif c'était le C2.

Et après Rio, j'avais fait le tour du Nelo cinco, et j'avais essayé le bateau olympique : le Fighter Plastex.

Il a fallu que je développe d'autres qualités parce qu'il était vraiment différent. Je me suis renouvelé, je m'en suis bien sorti, et c'était logique de passer dans le bateau olympique.

Le but c'est de trouver le bateau qui te convient. Il faut trouver celui dans lequel tu arrives le mieux à t'exprimer et à être à l'aise.

Ah et j'ai changé de forme de bateau depuis ! C'est la recherche du schéma de course qui est différent d'un bateau à l'autre.

L'un réagit mieux au bras, l'autre à une glisse plus en longueur et réagit plus avec les jambes.

Il faut s'engager fort pour avoir de la vitesse.

En pagaie, j'avais une Braca Super Fat, et je me suis dit : « Tiens si j'avais la pagaie du champion du Monde ! »

J'ai voulu essayer, avec des trucs qui marche. Je suis passé chez G-Power. C'est compliqué de faire le choix d'autre chose.

Tu sais pas si ça va pas marcher à cause du matériel ou à cause de toi !

Donc moi je prends du matériel qui fonctionne et je vois si ça me correspond.

Comme ça j'élimine le doute de savoir si le matériel est performant ou pas.

Je réglais ma pagaie avec des varios, mais je les ais éliminés pour gagner du poids, même si je n'ai pas gagné grand chose, 30 ou 40g.

C'est une 170,5 de hauteur, en canoë on parle en largeur. Donc quand j'avais une Braca j'avais une 23,5 – 24,5 avec une largeur plus élevée en haut et plus fine en bas.

C'est pour ça que tu as deux chiffres. Et aujourd'hui elle fait 25-25,5 je crois mais la forme est complètement différente c'est une pagaie asymétrique, peu importe que tu sois droitier ou gaucher.

Les Secrets du Kayak : J'ai cru voir aussi que en canoë on personnalisait son appui genou ?

Adrien Bart : Oui c'est un pouf. Tout gamin, on a rien trouvé de mieux que de creuser un bloc de mousse polyuréthane.

On le creuse, on le ponce pour le faire à la forme de notre genou, et bien se mouvoir dedans, pour pas que ça appuie sur le haut du genoux.

Tout les ans tu te creuses un pouf pour la saison. On a essayé de le professionnaliser, c'est Mathieu Goubel qui a encore essayé de travailler avec des thérapeutes.

Aujourd'hui on n'a pas trouvé mieux depuis dix ans.

L'avancé aujourd'hui c'est qu'on a comme une équerre en métal qui fait toute la hauteur du pouf, et qui permet une meilleur transmission quand tu pousses.

Mais tu te retrouves avec des bleus, même si ça va mieux. On essaye de le faire évoluer.

Et le pied avant est posé sur une planche horizontale qui va au fond du bateau.

L'objectif est de ne faire qu'un avec le bateau, je ne bouge pas.

Par contre mon genoux dans le pouf bouge, c'est de la flexion et de l'extension en gros de l'avancée et du reculé de hanche.

On choisit le pied qu'on met devant en fonction des bateaux disponibles et de l'équipage qui est déjà en place.

On a vu des femmes performer en droite droite et gauche gauche, aujourd'hui il y a des efforts pour faire des équipages de même bordé même si c'est compliqué à caler et à diriger mais ça reste intéressant de le faire.

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Les Secrets du Kayak : Tu fais encore du C2 aujourd'hui ?

Adrien Bart : Bien sur. Hyper régulièrement.

Tout les championnats du Monde, je les aient fait en C2. On fait premier en finale B en 2019 notamment.

C1 et C2 ceux sont mes deux projets.

Cette année si je n'en fais pas beaucoup c'est parce que j'ai déjà eu le quota en mono du coup, je n'ai pas le droit de faire les rattrapages en C2. Ça serait trop facile sinon.

Si on veut un C2 au Jeux, il faut que les copains aillent le chercher aux rattrapages continentaux en Juin.

Les Secrets du Kayak : Quels sont tes objectifs pour les Jeux Olympiques ? Tu vas viser la première place ou pas ?

Adrien Bart : Je ne sais pas, mais je me le dis tous les jours !

Ça ne me coûte rien de le dire. Si demain je me plante, ça sera moi le premier déçu et personne d'autre.

C'est ce que je vise, je mets tout en place pour ça.

C'est logiquement la prochaine étape, après on sait ce qu'est le sport.

Mais c'est logique et mathématique. Il va falloir tout mettre en place, faire les choses bien et on verra le résultat à la fin.

Les Secrets du Kayak : Comment s'est passé le confinement pour toi ? Tu as fait de l'ergomètre ? Tu es allé courir ?

Adrien Bart : J'ai fait pas mal d'ergomètre oui, du maintien de forme avec des élastiques et je me suis remis à courir à la fin du confinement.

J'ai fait un truc vraiment léger parce que j'étais vraiment dégoûté par le confinement, par le report des Jeux...

Je faisais ce qu'il fallait pour m'entretenir et après j'ai pris un peu de temps pour me remettre sur les rails.

Ce qui m'a vraiment motivé c'est quand on a eu une perspective de sortie de confinement.

J'ai préparé la reprise bateau, et après les deux dernières semaines de confinement je me suis entraîné sérieusement et plus régulièrement.

Après je m'étais entraîné tous les jours pendant le confinement entre 30 et 45 min par jour. C'était pas mal l'ergomètre.

J'ai la chance d'en avoir un sur un chariot donc il est mobile.

J'ai déjà eu l'occasion d'en faire sans le plateau qui bouge, et franchement au bout de vingt minute tu as les jambes qui sont démontées, ça retranscrit pas trop le bateau.

Moi j'ai le Kayak Pro Canoë. Ça permet vraiment de faire des intensités basse et moyenne.

Dès que tu veux faire de la vitesse c'est plus compliqué parce que le chariot va dans tout les sens.

Ça dépanne et ça complète la préparation.

Ça m'a réconcilié avec l'ergomètre parce que quand j'étais sur la DanSprint, je crois que je l'ai cassé parce que j'ai pété un plomb dessus.

Si tu n'es pas trop regardant, il y a aussi une marque russe USM qui fait des kayak sur chariot, mais l’inconvénient c'est qu'il n'y a pas les retours cadence, watt et distance.

Vous pouvez retrouver Adrien sur son compte Instagram.

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