Interview : Guillaume Le Floch Decorchemont
Ceci est une retranscription écrite du Podcast enregistré avec Guillaume Le Floch Decorchemont au mois de janvier 2021.
Les Secrets du Kayak - Comment vas-tu aujourd’hui ?
Guillaume Le Floch Decorchemont : Ben écoute, tout va bien, je suis actuellement en stage de ski de fond. Il fait froid mais il fait beau donc tout va bien.
On est à Bessans qui est une station un peu reculée où il fait toujours froid mais où c’est très beau.
Hier, il faisait -22 degrés ce que mes bouts de doigts de pieds et de mains peuvent confirmer.
C’est devenu une habitude pour les kayakistes de faire des stages de ski en fond car il est dur de trouver la motivation pour monter sur l’eau en hiver.
Pour faire la caisse, le ski de fond, c’est quand même bien complet. On pousse sur nos jambes mais aussi beaucoup sur nos bras car on n’a pas une bonne technique.
Un stage de ski de fond, c’est différent d’un stage de kayak car on va faire moins d’intensité, mais on va faire beaucoup d’aérobie avec parfois 4 à 5 heures de ski alors qu’en bateau, ca n’arrive jamais.
Sur la fréquence des séances, ca reste identique : il y a deux-trois séances par jour, un peu de musculation, rien de très différent à ce sujet.
En Kayak, je me suis entraîné jusqu’à Noel ce qui fait que je vais une pause entre Noel et le 13-14 janvier, moment où je vais rentrer du stage.
Je ne fais même pas d’ergomètre durant cette coupure comme certains peuvent le faire mais j’en ai fait durant le confinement. Je n’en ressens pas actuellement l’utilité.
Le stage de ski de fond dure environ 10 jours pour ceux qui viennent sur ce stage qui n’est pas obligatoire.
Il y en a certains qui n’aiment pas du tout le ski, qui n’en ressentent pas le besoin, mais la plupart du groupe France est là.
Après certains préfèrent faire des stages de musculation, d’autres qui habitent proche des stations de ski et qui peuvent y aller quand ils le veulent, comme le week end.
Ca va faire 10 ans que je fais ce stage de ski hivernal.
Ca fait du bien mais il ne faut pas non plus s’attendre à de la magie. Ca ne fait pas moins quand on arrive sur l’eau et qu’il faut forcer mais je pense avoir plus de résistance à l’effort.
Je pense que ca vient surtout de faire de l’aérobie en altitude.
Les Secrets du Kayak - Quel entraînement en kayak l’hiver ?
Guillaume Le Floch Decorchemont : C’est sur que si les températures ne dépassent pas 1 degré, on ne se force pas à aller sur l’eau.
On va plutôt aller courir, mettre l’accent sur la musculation.
Ce n’est pas grave si on ne fait pas beaucoup de bateau en janvier mais c’est important de garder le contact.
En Kayak, ce qui donne froid, c’est d’être au contact de l’eau ainsi que le caractère humide tandis qu’au ski de fond, en théorie, même s’il fait froid, on n’a pas froid même si en pratique, cette année, là où j’ai eu le plus froid, c’est au ski.
On n’est pas forcément suivi par un bateau de sécurité mais on est rarement tout seul sur l’eau.
Au pire, si je suis tout seul, je vais mettre un gilet.
Heureusement, je ne suis jamais tombé dans l’eau froide.
Quand on débute le Kayak, l’hiver, on a souvent une combinaison au cas où on tomberait. J’ai du en mettre une au moins les cinq premières années, en plus d’une cagoule.
Aujourd’hui, j’ai deux couches, un kway, ce qui me protège de ne pas avoir froid quand je fais du bateau, mais c’est sur que si je tombe en hiver, je vais être gelé.
Les Secrets du Kayak - Comment as-tu débuté ?
Guillaume Le Floch Decorchemont : La première fois où je suis monté dans un bateau, j’avais 7 ans et c’était l’été.
Je passais régulièrement devant le club quand ma mère allait faire des courses et j’ai voulu essayé. Pour commencer, c’était sur un petit bassin d’eau vive.
Je trouvais ca hyper impressionnant à l’époque alors que désormais, quand j’y retourne, j’ai l’impression que c’est tout plat.
Avant le kayak, j’ai fait du foot et du tennis. Au début, j’ai continué le tennis puis j’ai progressivement arrêté au profit du kayak.
Le club où j’ai commencé proposait soit du slalom soit du kayak polo, et comme l’ambiance du kayak polo me plaisait, j’ai commencé par cela.
Je n’ai découvert le kayak de course en ligne que 8 années après pour la simple raison que le kayak polo n’est pas olympique.
Quand je faisais du kayak polo, on ne faisait que du kayak polo, rien d’autre.
J’ai découvert la course en ligne avec les challenges minimes, en me qualifiant au championnat de France. On m’a prêté un bateau et une pagaie et j’ai adoré la sensation de vitesse.
Après, progressivement, j’en ai fait de plus en plus jusqu’à en faire tous les jours désormais.
Rapidement, soit un an et demi après mes débuts en kayak de course en ligne, j’ai fait les jeux olympique de la jeunesse.
Je savais pagayer parce que j’avais fait beaucoup de kayak polo, la seule chose dont j’avais besoin dans mon bateau de course en ligne, c’était de trouver l’équilibre que j’ai trouvé assez rapidement et comme naturellement, j’étais assez grand et fort, ca m’a pas mal aidé.
J’ai commencé avec un Orion violet ce qui n’était déjà pas très stable. Ce n’était pas une priorité pour moi d’avoir des bateaux plus récents car cela signifiait qu’ils seraient encore plus instables.
Les Jeux Olympique de la jeunesse était ma première compétition internationale et j’en garde un souvenir un peu naïf car je ne me posais pas spécialement de questions, je ne connaissais personne, je n’avais aucune idée de qui était fort ou pas.
Je me suis dit “Baisse la tête et fonce”, “Sur un malentendu, ca peut passer”.
C’était en K2 et j’avais un coéquipier qui était vraiment fort.
On était content de finir 2 ème mais ca n’a rien changé à notre quotidien. Pour nous, ce n’était que le début.
Je voulais plus, je souhaitais rentrer en équipe de France junior, puis dans une équipe de France senior, faire des médailles.
En cadet 2, je suis rentré en Pole espoir, et avec mon entraineur, on n’avait pas trop d’espoir de rentrer en équipe de France junior et puis aux sélections, je me suis classé deuxième et là, c’est devenu concret, la pression est montée parce que ca devenait possible.
A ce moment là, j’étais en sport études, c’était le pole espoir de Caen où on avait des horaires aménagées afin de s’entraîner le plus possible. On était en internat d’ailleurs.
Cette année, j’ai vraiment bien progressé. C’est aussi à ce moment que j’ai commencé à faire de la musculation, à avoir un entraineur qui me suivait tous les jours.
C’est là que j’ai appris à bien pagayer.
Quand on est jeune, on a une belle marge de progression alors que maintenant, si tu me disais de gagner 2 secondes au 500 mètres, ce n’est pas le même boulot alors que quand on est cadet ou junior, c’est plus facile.
Je suis resté très longtemps dans la naïveté sans vraiment me fixer d’objectif.
Par contre, aujourd’hui, la pression est montée au vu des enjeux. Après, il ne faut surtout pas oublier la notion de plaisir et de ce pourquoi on le fait.
Je sais dans quoi je m’engage aujourd’hui quand je suis aligné sur une course.
Les Secrets du Kayak - Quelle scolarité as-tu suivi ?
Guillaume Le Floch Decorchemont : Après le Pole a Caen, je suis parti à l’INSEP sur Paris car on ne pouvait pas rester une fois qu’on avait eu notre bac.
C’était vraiment une ambiance différente car à Caen, on était 8 par chambre, on a un entraineur qui vient nous chercher, on est toujours en groupe, on est vraiment pris en charge.
Et quand on arrive à l’INSEP, on est impressionné de voir des personnes qu’on ne voyait qu’à la télévision. Le bassin se situe à Vaires sur Marne à 30’ de l’INSEP, il te faut donc le permis car l’entraîneur ne vient pas te chercher. Les études ne sont également plus sur place, il faut aller à Créteil, soit 20’ de voiture.
C’est un peu l’opposé où d’un coup, tu dois te gérer de A à Z. C’était un peu difficile la première année mais ca c’est quand même bien passé.
En étant à l’INSEP, j’ai pu dédoubler mes années d’études ce qui fait que j’avais moitié moins de cours et m’a permis de pouvoir bien m’entrainer.
En terme d’études, j’ai fait un DUT de mesures physiques et juste après une Licence en métrologie et qualité. C’est tout ce qui est dans le contrôle qualité d’objet fini.
Après ma licence, j’ai fait un stage en laboratoire pour la valider et je me suis rendu compte que ce n’était pas du tout ce qui me passionnait.
Donc là, depuis septembre, j’ai repris les études en alternance pour devenir élagueur. On est surtout en entreprise et j’ai réussi à trouver une entreprise conciliante afin de m’aider à continuer de m’entrainer sérieusement. J’ai un nombre d’heures à faire et si je suis là, je les fais sinon je les ferais plus tard.
C’est un métier très physique et c’est sur que quand je travaille toute la journée, le soir, c’est un peu dur. Je le prends comme un entrainement.
Les jours où je travaille, je ne vais m’entrainer qu’une fois ou deux.
Les Secrets du Kayak - Quelle est ta spécialité ?
Guillaume Le Floch Decorchemont : Aujourd’hui, ma spécialité, c’est le K4 500 m et le K2 500 m.
Je ne fais pas trop de monoplace car ce qui est olympique pour 2021, c’est le K4 500 m. Après à Paris, ce sera le K4 500 m et le K2 500 m.
Après pour être fort là dedans, il faut évidemment être fort en K1 500 m.
Quand tu fais de l’équipage, l’entraînement reste à 90% du monoplace.
Entre les deux, on pagaie toujours pareil mais on ne peut pas faire tout ce que l’on veut car il faut être en rythme avec ses coéquipiers.
Les bateaux sont également plus larges, il faut donc élargir son coup de pagaie.
Il y a donc plein de petits détails qui font que ce n’est pas exactement la même chose.
Les bateaux d’équipage sont aussi un peu plus stables.
Les Secrets du Kayak - Parlons entraînement
Guillaume Le Floch Decorchemont : L’équipage est une super école qui peut permettre de débloquer certaines choses rien qu’en voyant quelqu’un pagayer devant toi ou d’avoir quelqu’un derrière, de trouver des solutions à des petits problèmes qu’on a en monoplace.
Techniquement, ce que je travaille le plus, c’est ma posture. J’ai tendance à être refermé sur moi-même. Je suis plus à l’aise quand je suis bien redressé.
Mon entraînement est un mixte entre celui pour le 200 m et le 1000 m avec donc beaucoup d’aérobie.
On a beau partir vite sur un 500 mètres que si on ne tient que 200 mètres, les 300 derniers mètres vont être long.
Il y a des séances qui sont plus agréables que d’autres mais quand on trouve une séance pas agréable, il faut se demander pourquoi on la fait.
Les séances que je préfère sont celles que l’on appelle des décomposés. Si on fait du 500 mètres, on va faire à vitesse de course un 300 mètres, récupérer 100 mètres et refaire un 200 mètres à vitesse de course.
Par contre, celle que je vais moins apprécier, ce sont les longues séances d’aérobies parce que je ne suis pas très patient et que ca m’ennuie vite.
On n’a plus vraiment aux fesses à force de faire du kayak même si la position n’est pas super confort et pour mieux glisser sur le siège, on met une feuille de Teflon.
Je ponce un petit peu ma pagaie mais je fais attention de ne pas trop la poncer sinon ca fait des cloques énormes. Je la ponce surtout l’été pour éviter qu’elle glisse.
Mon entraineur actuel est François During qui entraîne actuellement à Vaires sur Marne. Après, cela ne m’empêche pas de m’entraîner avec d’autres entraîneurs de temps en temps, comme Philippe Colin.
J’ai choisi de travailler avec François car j’ai confiance en lui et qu’il a confiance en moi. De plus, on s’entend vraiment bien.
D’avoir plusieurs entraîneurs avec qui on s’entraîne, même s’ils vont avoir le même point de vue sur la technique, ils ne vont pas l’expliquer de la même façon et ca, ca peut permettre de comprendre quelque chose qu’on ne comprenait pas avec d’autres mots.
Je n’apprécie pas plus la musculation que ca mais il y a pire. Je sens que ca m’aide un petit peu sur l’eau mais ce n’est pas magique. Ce n’est pas ca qui va faire avancer le bateau.
Mes meilleures performances en musculation sont de 165 kg au développé couché, de 130 kg au tirage planche et mon max aux tractions est de 35 répétitions.
Actuellement, je suis autour des 92-94 kg sur la balance. Je fais toujours un peu plus l’hiver.
Les Secrets du Kayak - Quelle hygiène de vie pour être un champion ?
Guillaume Le Floch Decorchemont : L’hiver vu qu’il fait froid, je fais des réserves. Le problème de l’hiver, c’est le jour de l’an, Noel, les raclettes, les tartiflettes…
Naturellement, l’hiver je vais manger plus tandis que l’été, comme il fait lourd, je vais manger plus léger.
Je ne suis pas de plan diététique particulier même si je ne mange pas n’importe quoi.
Pour être affuté, je fais juste attention aux bons moments.
C’est difficile de dire si mon poids joue sur l’avancement du bateau parce que l’hiver, on ne fait pas de séances à vitesse de course, sans parler de la température de l’eau qui joue aussi.
Après forcément, je pense que c’est plus facile quand je suis léger sinon il y a quelque chose qui ne va pas.
Je ne prends pas de compléments alimentaires. J’ai déjà pris un peu de protéine en poudre après des séances de musculation pour récupérer mais sans plus.
Je fais 3 repas par jour plus un gouter qui peut dépendre de ce que j’ai fait l’après midi. Ca peut aller de juste un fruit, un fromage blanc à un chocolat chaud avec de la brioche.
Là au ski en ce moment, le gouter est plus intense :)
Je ne fais pas de méditation ou de visualisation.
Par contre, je fais chez le kinésithérapeute chaque semaine et je travaille régulièrement avec un ostéopathe.
Je ne me sers pas trop des installations de l’INSEP car j’habite à 30 minutes. Par contre, quand j’y étais, je me servais vraiment bien des installations.
J’essaie de m’étirer presque tous les jours aussi.
Les Secrets du Kayak - L’environnement pour progresser
Guillaume Le Floch Decorchemont : Je suis à Vaires parce que j’ai décidé d’y habiter pour ne pas être loin du bassin et d’avoir à faire des aller-retours et de perdre de l’énergie.
Je suis hyper bien entouré via les entraîneurs, les kinés afin d’être au mieux.
J’ai également des partenaires comme ma région, EDF ou encore la marque Loubsol.
Quand j’ai connu ma copine, je faisais déjà du kayak de course en ligne. Comme elle le dit, elle s’est engagé dans une relation en connaissant la situation. Elle adore le sport en plus.
C’est sur que quand je pars 3 semaines en stage, c’est plus difficile pour elle que pour moi vu que je pars avec mes potes. Dans tous les cas, elle me supporte bien.
Mes parents me soutiennent également même s’il y a eu un moment difficile à 15 ans quand je leur ai annoncé que je voulais partir en Pole Espoir à 300 km de chez moi avec des inquiétudes par rapport à mes études. Finalement, tout s’est bien passé.
Sur l’eau à Vaires sur Marne, parfois on peut être 10 comme on ne peut n’être que 2 en fonction de qui travaille ou pas. Après, en règle générale, on est au moins 4 ou 5.
C’est un bassin qui est géré par l’UCPA où tout le monde peut venir naviguer tant que tu ne viens pas avec un bateau à moteur faire du ski nautique.
J’ai déjà fait de le turbine une fois. C’est une sorte de mini-réacteurs qu’on met à l’arrière d’un bateau et qui aide à aller plus vite pour travailler la survitesse.
Le vent de travers, il n’y en a jamais à Vaires. C’est juste des personnes qui viennent 3 fois par an à Vaires qui sont là les mauvais jours. Le bassin est plutôt bien sinon :)
C’est rare de se dire que ce n’est pas navigable.
Et puis en 2024, les Jeux Olympique auront lieu sur ce bassin là. C’est pourquoi il faut s’entraîner dans des conditions pas faciles aussi car il y aura une course quoi qu’il arrive.
J’aime bien mon bassin.
En général, après Séville en décembre et le ski de fond au mois de janvier, on fait un stage au mois de février, peut être un petit en mars, un en juin et un en aout.
C’est souvent les mêmes lieux bien que ca puisse varier.
En décembre, c’est habituel qu’on parte 3 semaines à Séville. Le stage qui change le plus, c’est celui de février. Après juin et aout, c’est toujours au Temple sur Lot.
La difficulté est de trouver un bassin sur lequel on peut faire du kayak et où il y a une salle de musculation. Et ca, c’est pas courant.
L’année dernière, j’ai été en Floride pendant 3 semaines et c’était vraiment pas mal. Les conditions d’entraînements étaient bonnes, c’était toujours plat.
Après on ne peut pas y aller à nombreux et c’est assez cher. C’est sur un petit canal par lequel les bateaux vont à la mer qui fait environ 50 mètres de large.
L’année dernière en Floride, on était avec Petter Menning qui est Suédois. J’ai pu voir que les méthodes d’entraînements n’étaient effectivement pas les mêmes pour tout le monde, même si on s’adaptait pour avoir à peu près les mêmes entraînements.
Par exemple, il fait beaucoup moins d’aérobie que nous et beaucoup plus de musculation. Il est surtout spécialisé sur le 200 mètres aussi.
Les Secrets du Kayak - Quel matériel utilises-tu ?
Guillaume Le Floch Decorchemont : Je navigue en Nelo Cinco. J’ai essayé le Nelo Sete mais je n’ai pas accroché.
En réalité, je ne sais pas s’il y a une différence mais je préfère le Cinco.
J’ai eu plein de bateaux différents. J’ai été chez Zedtech puis chez Vajda avant d’arriver chez Nelo sur lesquels je me sens mieux.
Je suis en Braca 1 et je la règle en 2m21. C’est une 805 cm3 et je mets un angle de 45 degrés.
C’est avec celle-ci que je me sens le mieux.
En K4, j’utilise la même pagaie mais avec un manche plus rigide, même si je n’ai pas le manche le plus rigide qui soit.
Si je prends une pagaie avec un manche très rigide, j’ai rapidement des tendinites dans les avant-bras au niveau du long supinateur.
Je n’ai jamais eu de blessures en Kayak. La plus grosse blessure que j’ai eu, c’est une entorse du pouce en faisant du Kayak polo. Sur un choc, j’ai le pouce qui s’est retourné.
Les Secrets du Kayak - L’objectif Jeux Olympique
Guillaume Le Floch Decorchemont : C’est un objectif même si je n’y pense pas à longueur de journée.
L’année dernière, quand on a essayé d’avoir le quota olympique en K4 500 m, j’ai l’impression qu’à certains moments, on a perdu la notion de plaisir parce qu’on se mettait trop la pression.
En prenant exemple sur Etienne qui lui est le pagayeur fou qui adore faire du bateau, je pense que c’est important pour ne pas trop se mettre la pression.
Quand j’étais plus jeune, les plus vieux de l’équipe de France faisaient office de mentor pour moi.
Quand on va aux JO, on y va pour un podium.
Par contre, on n’a pas encore qualifié le K4 500 mètres homme pour les Jeux Olympique. On a encore une chance de se qualifier mais elle est assez faible.
Il faut attendre la décision du TAS sur des rendus de quota qui ont été donnés à d’autres bateaux. Le destin n’est plus entre mes mains.
Pour l’instant, sur les Jeux de Tokyo, il y a seulement, chez les hommes, le K1 200 m et le K2 1000 qui sont qualifiés.
Pour les prochains Jeux, le K2 1000 va également sauter ce qui fait qu’il ne restera que le K1 1000.
Pour l’instant, je ne me projette pas sur le 1000 m et je compte rester sur le 500 mètres car justement aux prochains jeux, il y aura, en plus du K4 500 mètres, du K2 500 mètres.
Il ne reste plus beaucoup d’épreuves pour le Kayak de course en ligne, j’imagine malheureusement que c’est la dernière étape avant la sortie des jeux olympiques.
Si le Kayak de course en ligne n’est pas plus olympique, je ne sais pas si je continuerais.
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